Tous contre le harcèlement scolaire !
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Le 7 novembre 2024, le lycée, pleinement engagé dans le programme pHAre, se mobilisait dans le cadre de la journée nationale "Non au harcèlement scolaire".
De trop nombreux drames ont récemment mis en lumière la gravité potentielle de ce que le Code pénal, révisé en 2022, définit comme « des propos ou comportements répétés commis à l’encontre d’un élève par toute personne étudiant ou exerçant une activité professionnelle au sein du même établissement d’enseignement », à savoir le harcèlement scolaire.
Des statistiques existent, que l’on trouvera à l’adresse suivante : https://www.education.gouv.fr/premiers-resultats-statistiques-de-l-enquete-harcelement-2023-380517. L’on y apprend, entre autres, qu’entre 4 et 5% des lycéens se disent « victimes de harcèlement » – soit un contingent d’environ 100 000 élèves sur toute la France… Nombre impressionnant, hélas probablement sous-évalué, au vu de la difficulté (même sous couvert d’anonymat) à dire et se dire victime de harcèlement.
Que faire ? Evaluer bien sûr. Mais aussi prévenir, alerter. Faire parler. Faire prendre conscience, à tous, apprenants comme personnel éducatif, de la gravité d’un fait trop longtemps mis sous le boisseau.
Les temps changent. Il n’est plus question de nier, de tergiverser, de minorer : ce pourquoi, le jeudi 7 novembre dernier, le Lycée, suivant en cela les instructions ministérielles, a mis en place la Journée Nationale contre le Harcèlement. Distribution d’un questionnaire anonyme, moult échanges élèves-professeurs… l’important fut sans doute de mobiliser toutes et tous dans ce combat contre l’intolérance, la malveillance, la sinistre bêtise aussi, tout simplement, parfois. Le rôle des réseaux dits sociaux a été ainsi mis en évidence : la génération actuelle, née avec ces réseaux, doit être, de ce point de vue, éduquée aux dangers de ces outils. Ce fut l’un des buts mais pas le seul bien sûr de cette journée contre le harcèlement !
Finissons par un détail, qui n’en est peut-être pas : tous avaient respecté le code vestimentaire demandé – se vêtir en tout ou partie de vert. Montrant ainsi que cette question ne relève pas d’un intérêt particulier mais d’une nécessaire prise de conscience commune, pour les jeunes comme les moins jeunes… Le vert, rappelle l’historien des couleurs Michel Pastoureau, fut celle, au Moyen-Age, du Destin. Quoi de mieux, que de penser le « harcèlement scolaire » comme un fait engageant la destinée individuelle des élèves, aussi bien que celle de toute notre société ?
Manuel Bouvet