« L’éco-pâturage est un nouveau mode de gestion des espaces verts en ville. C’est une technique respectueuse de l’environnement, qui permet d’augmenter la diversité d’insectes et de protéger la microfaune des engins thermiques, par exemple. » : telle est la définition qu’en donne l’association Espaces, qui gère nos moutons. Fondée en 1994, faisant partie du mouvement Emmaüs, cette association citoyenne vise à « promouvoir la ville-nature en Ile-de-France ». Jardins partagés, compostage, maraîchage écologique… autant de moyens, en plus de l’éco-pâturage, pour faire, comme disait plaisamment Alphonse Allais, « la ville à la campagne ».

Retour aux sources pour Santos-Dumont ? Rappelons que le Lycée a été bâti sur les lieux mêmes d’une ferme-haras. Quand les élèves descendent du bus à l’arrêt Porte jaune, combien savent-ils que cette « porte » fut celle de l’entrée de la ferme-haras, où les Clodoaldien(ne)s allaient chercher leur lait du matin ? « Ecole de dressage », telle était l’inscription que l’on pouvait lire, il y a un peu plus d’un siècle, au linteau de la « porte jaune ». Les temps changent (… ou pas).

Mais revenons – à nos moutons. De race solognote, nos cinq « éco-pâtureurs » (on m’autorisera le néologisme) ont bien travaillé, de septembre à début décembre – puisqu’en effet voilà une semaine qu’ils ont quitté le parc du Lycée, pour rejoindre leur lieu de villégiature hivernal.

Le savent-ils ? Leur travail, ou plutôt celui de tous ceux à l’initiative de ce beau projet, a été récompensé, comme lauréat de la 6ème édition du Budget participatif écologique et solidaire de la région Ile-de-France.

De quoi encourager à poursuivre dans cette voie vertueuse, pour les humains, les insectes… et les moutons !

Manuel Bouvet